Joe – Bridges (juin 2014)
Entre deux morceaux en mode shuffle sur mon Spotify, je tombe sur « If You Lose Her ». C’est un signe. Il est grand temps que je revienne sur Miyouzik. Ça tombe bien, ce billet est dans mes brouillons depuis presque un an, il faudrait que je le publie enfin.
La vie est faite de relations : qu’elles soient amicales, amoureuses, professionnelles, familiales, etc. Peu importe qui vous êtes et d’où vous venez, si vous êtes incapable de construire/entretenir des relations de confiance avec votre entourage, vous n’arriverez à rien de durable en voulant rester seul, dans votre coin.
C’est précisément le thème récurrent abordé par Joe dans son album Bridges, sorti en juin 2014, moins d’un an après son excellent Doubleback:Evolution of R&B. Un opus qui représente d’ailleurs une nouvelle étape dans sa carrière : son départ de Kedar Entertainment et donc sa rupture avec son manager de longue date Kedar Massenburg, et les débuts de son aventure entrepreneuriale via son nouveau label Plaid Takeover Entertainment, distribué par RED (de Sony).
La production du projet a été entièrement gérée par Joe, qui s’est entouré de Gerald Isaac et Derek « D.O.A » Allen. Ensemble, ils ont fait de Bridges un album aux sonorités vintage intemporelles. Pas étonnant que Joe figure parmi l’un des rares artistes de l’époque New Jack Swing à se bonifier avec l’âge… comme le bon vin. (cliché mais osef!). Il n’y a qu’à écouter la tracklist :
– « Love Undefeated » et sa soul 70s gros clin d’oeil au fameux son de Philly, particulièrement approprié au message d’unité qu’essaie de transmettre Joe dans le morceau.
– « Til The Rope Gives Way » et le retour aux années 60, hommage à Sam Cooke et Otis Redding. Je sais, je sais, la formule avait déjà été utilisée par R.Kelly en 2010 avec Love Letter mais quand même. « Nothing can shake me, nothing can break me from you/I’m gonna hold on, til’ the rope gives way. » On n’en fait plus des déclarations d’amour comme ça.
– « The Rest Will Follow » : mesdames, vous appréciez sûrement. « I should’ve listened to the preacher’s sermon, because now I’m reaping what I’ve sowed/all these reasons don’t mean nothing when all you’re holding on are the thorns. » Être capable de reconnaître ses torts, moi je dis, MERCI!!! haha
– « Take It To The House » et son groove à la Kool & The Gang. Non non, plutôt un mashup de Kool & The Gang et Shalamar. Sérieusement. Genre « Make that move ».
– « First Lady » : la soul façon disco. Oui encore une fois, je sais que R.Kelly l’a beaucoup fait ces dernières années. Gros clin d’oeil à Instant Funk « I Got My Mind Made Up » (merci à SolarRadio pour la découverte).
Mais une mention spéciale doit être faite à « If You Lose Her », un des bijoux de cet album, je suis d’ailleurs bien contente que Joe l’ait choisi comme single. Il aurait bien pu se passer du remix de Mary Jane, qui m’a juste donné envie de réécouter le morceau inspirant de Rick James, sans plus.
Bref, merci Joe pour cet album que je continue d’écouter en 2015. Vivement le prochain.
P.S : j’ai enlevé plusieurs paragraphes qui faisaient un peu trop groupie. Mais sachez que Joe est et restera toujours mon artiste préféré. Voilà c’est dit.
Écouter l’album « Bridges » de Joe :)