Janelle Monae – The ArchAndroid (2010)
Cela fait plus de 3 semaines que j’essaie d’écrire cette chronique consacrée au 1er album full-length de Janelle Monae, « The ArchAndroid », sorti le 18 mai dernier. Donc je vais faire court pour cette fois ^^
Acclamé par une grande partie de la critique pour son originalité et son éclectisme, « The ArchAndroid » a pourtant suscité chez moi un avis mitigé (du moins, à la première écoute), peut-être un peu trop inaccessible à mon goût?
« The ArchAndroid » est comme un kaléidoscope musical : beaucoup de motifs se dessinent pour former un ensemble entièrement frais et inédit. Une solide base de pop et beaucoup de styles musicaux pour l’agrémenter, à l’image du 1er single « Tightrope », savant mélange de soul/funk/hip-hop/que sais-je… et ça va, c’est assez agréable aux oreilles ^^
Juste pour rappeler le contexte de cet opus : « The ArchAndroid » relate les aventures de Cindi Mayweather, une androïde futuriste (pléonasme?) sur la planet Metropolis. Et donc la musique de Janelle Monae illustre le concept.
« Dance or die » (en featuring avec le poète Saul Williams) combine funk/rock ; « Locked inside » est très années 70 avec son style disco, tandis que « Sir Greendown » revisite les années 50 à travers son ambiance très doo-wop.
Ensuite on a « Cold War » qui sonne très Outkast du début des années 2000. Influence finalement pas si étonnante quand on sait que Janelle Monae a été découverte par un des membres du duo rap, Big Boi, qui apparaît d’ailleurs dans le 1er single « Tightrope ».
Bref, dans l’ensemble, « The ArchAndroid » est très différent des albums R&B ou purement pop de ces dernières années, c’est peut-être ce qui fait son originalité. Bien que je ne sois pas particulièrement fan des mélanges de plusieurs genres, je dois reconnaître que ceux de Janelle Monae sont créatifs et originaux. Je pense notamment à « Come Alive (the War of the Roses) », très inspiré de l’époque swing des années 50, ou encore « Mushrooms and roses » qui sonne très Funkadelic dans les années de gloire du groupe, dans les années 70. Vous l’aurez compris, l’artiste revisite plusieurs décennies. C’est d’autant plus surprenant de la part d’une chanteuse qui fait preuve d’une telle créativité et imagination à seulement 24 ans. Un album aussi éclectique, c’est assez rare chez les artistes de sa génération pour être souligné.
« The ArchAndroid » est plus qu’un album, c’est une bande originale entièrement dédiée à l’imagination débordante de Janelle Monae. Et c’est sans doute pour cette raison que j’ai mis du temps à apprivoiser les différentes couches qui la composent. En clair, cet opus a besoin d’être écouté pendant suffisamment longtemps (pour ma part, au moins 5/6 écoutes… en entier, évidemment^^) pour être apprécié à sa juste valeur. Je disais « avis mitigé » en début de chronique, et ce fut le cas à la première écoute (ensuite… c’est mieux). Ce qui est sûr c’est qu’aucun autre album sorti cette année ne lui ressemble. Et rien que pour ça, « The ArchAndroid » vaut le détour.
Track listing :
01/ Overture II 02/ Dance or die (featuring Saul Williams) 03/ Faster 04/ Locked inside 05/ Sir Greendown 06/ Cold war 07/ Tightrope (featuring Big Boi) 08/ Neon Gumbo 09/ Oh, maker 10/ Come alive (War of the Roses) 11/ Mushroom & Roses 12/ Overture III 13/ Neon Valley Street 14/ Make the bus (featuring Of Montreal) 15/ Wondaland 16/ 57821 (featuring Deep Cotton) 17/ Say you’ll go 18/ BabopbyeYa